Archives des Stephan Décrypte - Burgundy School Of Business

Stéphan Décrypte – NEWS #15 COVID-19 : QUAND L’IRRATIONNEL GUIDE L’ACTION...

Bonjour et bienvenue dans notre News « Stéphan Décrypte » ! Chaque semaine, Stéphan Bourcieu, directeur de notre École et Docteur en Sciences de Gestion, décrypte pour vous l’actualité mondiale et apporte des clés de lecture utiles pour nourrir vos copies d’ESH ou de géopolitique cette année.
Bonne lecture… & si vous aimez, n’hésitez pas à partager.

Covid-19 : quand l’irrationnel guide l’action publique

Mardi 16 mars : Michel Goya, colonel des troupes de marine et historien, tourne en dérision dans un tweet le principe de précaution suite à la décision du Président de la République de suspendre à titre conservatoire la vaccination contre la Covid-19 avec le vaccin AstraZeneca.

Twitter

Reprenons les faits. À la date de suspension, 17 millions d’européens et de britanniques ont été traités avec le vaccin AstraZeneca. 15 cas de thromboses graves voire mortels ont été enregistrés, sans qu’aucun lien d’ailleurs n’ait pu être établi avec la vaccination.

Règne européen du principe de précaution

Face à cette situation perçue par la société comme inquiétante, le principe de précaution, élevé au rang constitutionnel par la France, se diffuse plus vite en Europe que le variant britannique de la Covid-19 !

À tel point qu’avec la suspension du vaccin AstraZeneca, les élèves ont dépassé le maitre puisque Autrichiens, Hollandais, Danois et Allemands ont devancé les Français, obligeant le Président Macron à déjuger son Premier Ministre qui avait dit la veille que le vaccin était sûr.

Les statistiques sanitaires font état de 0,00009 % de cas de thromboses par des personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca.  Ce chiffre est à mettre en regard des 0,2% de risques avérés de thromboses liés à la prise d’une pilule contraceptive… sans que cela n’émeuve personne en Europe depuis des décennies !

Pour le quotidien britannique The Telegraph, « The French precautionary principe is literally killing Europe. EU Leaders have destroyed confidence in the AstraZeneca vaccine – meaning even larger number will die ».

Il est vrai que pour se protéger d’un risque non avéré et avec une probabilité statistique infinitésimale, les autorités sanitaires acceptent de laisser le virus proliférer et causer des milliers de morts supplémentaires, geler des économies, confiner des pays entiers et donner le champ libre aux anti-vax pour déployer leurs arguments.

Comment en est-on arrivé à ce paradoxe de tout faire pour se protéger d’un risque potentiel, quitte à laisser proliférer un danger avéré ?

Confusion entre risque et danger

C’est en 2005 que le principe de précaution a été inclus dans le préambule de la Constitution de la Ve République française. Depuis lors il n’a cessé de se développer dans tous les pans de la société : écologie, santé, agriculture… et guide désormais l’action publique. Si agir avec précaution relève du bon sens, l’ériger en principe est susceptible de bloquer toute décision.

Le principe de précaution entraine en effet une confusion entre danger et risque. Le danger est à éviter, contrairement au risque qui est inhérent à toute civilisation. La société française vit aujourd’hui une situation paradoxale : elle n’a jamais été autant grippée par le principe de précaution qui inhibe les décideurs et l’opinion publique, alors même que, grâce au big data, le risque n’a jamais autant analysé, quantifié et dans les faits, maitrisé.

Alors que toute décision devrait être prise au regard de l’analyse bénéfices-risques, c’est l’irrationnel qui guide désormais l’action politique au pays de Descartes, à l’image de celle conduisant à suspendre préventivement le vaccin AstraZeneca. Et pendant ce temps, le virus de la Covid-19 continue de tuer…

On peut se demander comment un pays d’entrepreneurs et d’explorateurs comme la France s’est trouvé en quelques années paralysé par le principe de précaution. Pas sûr qu’avec un tel principe les frères Montgolfier seraient montés dans leur ballon, que Blériot aurait traversé la Manche, que Marie et Pierre Curie auraient manipulé du radium ou même qu’André Turcat serait monté dans le prototype du Concorde.

Dans une société rationnelle et pouvant s’appuyer sur la puissance d’analyse du big data, il serait peut-être temps d’appliquer la maxime d’Oscar Wilde : « Appuyez-vous sur les principes : ils finiront bien par céder ».

Au passage, le 19 mars, l’Agence Européenne du Médicament a confirmé que « les bénéfices du vaccin AstraZeneca l’emportent sur les risques (…) Il s’agit d’un vaccin sûr et efficace qui protège contre la Covid-19 ». Trois jours de vaccination de perdus.


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Stéphan Décrypte – NEWS #14 LE RÉVEIL DES PHARAONS

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Le réveil des Pharaons

Dans l’Égypte antique, les capitales de l’empire ont changé au fil des dynasties et des divisions du pays. Parmi les 23 recensées, certaines ont laissé leur empreinte dans l’histoire, à l’image de Memphis, Thèbes ou encore Alexandrie, dernière capitale de l’Égypte antique. Depuis son accession à l’indépendance en 1922, la capitale de l’Égypte dite moderne est Le Caire. Cette ville est en fait la principale aire urbaine d’Égypte et l’une des plus importantes au monde. Elle réunissait plus de 22,9 millions d’habitants en 2016. Mais surtout, elle connait une croissance annuelle de plus de 500 000 habitants. C’est comme si une ville de la taille de Toulouse venait chaque année s’agglomérer à la capitale égyptienne !

Le Caire, Egypte.

Cette croissance frénétique n’est évidemment pas sans poser des problèmes considérables en matière de transport, de sécurité, d’assainissement des eaux et plus largement d’urbanisation. Malgré le remarquable succès des deux premières lignes de métro et la mise en chantier d’une troisième (toutes réalisées par un opérateur français, Vinci Construction), la ville est saturée et les habitants sont exposés à une pollution considérable de l’air et à des problèmes d’insalubrité endémiques.

Pays coutumier des chantiers

Pour tenter de désengorger Le Caire, dont la population a été multipliée par quatre en un demi-siècle, plusieurs projets ont été imaginés dès les années soixante-dix, pour construire une nouvelle capitale administrative – Le Caire restant la capitale du point de vue de la constitution. C’est le Maréchal-Président al-Sissi qui a finalement entrepris en 2016 la construction d’une ville nouvelle qui devrait accueillir à terme les administrations de l’État égyptien et près de cinq millions d’habitants.

Construite en plein désert, à 45 kilomètres du Caire, elle est située à proximité de la ville de Suez, à l’entrée sud du canal, lieu stratégique s’il en est. C’est un chantier considérable, dont le pays est coutumier. On pense évidemment aux travaux pharaoniques de l’Égypte antique, depuis les pyramides du plateau de Gizeh (2500 av JC) jusqu’au phare d’Alexandrie (289 av JC) en passant par les temples d’Abou Simbel (1260 av JC). Mais la période contemporaine a également été marquée par les travaux gigantesques de percement du Canal de Suez (1859-1869) ou la construction du haut barrage d’Assouan (1960-1970), l’un des plus grands au monde.

Un horizon ? Un nom ?

Le chantier de la future capitale mobilise actuellement 200 000 personnes. Il est très largement financé par la Chine via la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), qui est désormais la première entreprise de construction mondiale. Il semble que les Émirats Arabes Unis soient également très engagés dans le financement du projet. Malgré ces soutiens financiers de poids, de nombreux observateurs estiment que le projet est trop important et que l’Égypte ne disposerait pas des moyens financiers nécessaires pour le mener à son terme. Le pays traverse en effet une crise économique importante avec l’effondrement du tourisme, secteur économique essentiel au pays.

Dernier élément, et non des moindres, cette future capitale administrative n’a pas encore de nom. L’acronyme anglais NAC (New Administrative Capital) est souvent utilisé pour la désigner. Les détracteurs du projet le nomment Sissi-City, du nom du Maréchal-Président égyptien, très engagé dans le projet. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire contemporaine qu’un pays construit ex nihilo une capitale. En 1994, le Kazakhstan a délaissé Almaty au profit d’une ville existante, mais considérablement agrandie au cœur de la steppe kazakhe, Astana. Précision d’importance : Astana a pris en 2019 le nom de Noursoultan, en hommage à son fondateur, tout juste retiré du pouvoir, l’ex Président Noursoultan Nazarbaïev. De quoi donner des idées au Maréchal-Président al-Sissi…

Si l’Égypte était encore un Empire, on aurait pu la nommer « al-Sissi impératrice ». OK, je sors 😉.


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Stéphan Décrypte – NEWS #13 Les Jeux Olympiques de Tokyo auront-ils...

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Les Jeux Olympiques de Tokyo auront-ils lieu ?

A l’été 2020, ce devait être la XXXIIe Olympiade de l’ère moderne. Les deuxièmes Jeux Olympiques organisés dans la capitale nippone, après ceux de 1964 qui avaient vu le Japon réintégrer le concert des nations, moins de vingt ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’été de Tokyo 1964.

La crise de la Covid-19 en a décidé autrement. En mars 2020, l’extraordinaire incertitude entourant alors la pandémie et la décision de certains pays (à commencer par le Canada) d’annuler la participation de leurs délégations ont conduit le CIO et le gouvernement japonais à repousser les jeux olympiques à l’été 2021.

Annulation pure et simple ?

Les jeux auront-ils pourtant lieu à l’été 2021 ? En d’autres temps, une telle question aurait défrayé la chronique et fait la une de tous les médias. Aujourd’hui, elle se pose sans déchainer les passions, tant la crise de la Covid-19 s’invite à nouveau dans le débat. Le Japon fait en effet partie des pays engagés dans une stratégie « 0 Covid ». Si ce pays a déployé avec retard sa stratégie vaccinale, il est en revanche en pointe dans la lutte pour l’éradication du virus ; stratégie facilitée par la nature insulaire du pays et le caractère discipliné du peuple japonais.

Dans ce contexte, les japonais voient d’un très mauvais œil l’arrivée de milliers de sportifs, de journalistes, et de centaines de milliers de supporters de tous les pays, et en particulier venant d’Europe et d’Amérique du Nord où plusieurs pays (à commencer par la France) ont choisi une stratégie de « vie avec le virus ». Il y a quelques jours, la rumeur a circulé que les JO de Tokyo seraient purement et simplement annulés. Et que Tokyo se préparerait d’ores et déjà à organiser les Jeux de 2032, ceux de 2024 étant attribués à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles. Le gouvernement japonais a immédiatement démenti cette rumeur mais l’inquiétude demeure.

Risques inhérents pour sportifs et public

Elle demeure car la vie olympique est porteuse de nombreux risques de transmission du virus, à commencer par les interactions entre sportifs. L’épidémie de Covid-19 qui a frappé le XV de France la semaine dernière montre que le concept de bulle sanitaire, inauguré au printemps dernier par la NBA pour les playoffs, est très fragile. Les contacts sont inhérents à la pratique des sports de haut niveau, rendant les gestes barrières largement inopérants.

De même, qu’en sera-t-il du village olympique ? Cœur battant de la quinzaine, le village qui accueille normalement plusieurs milliers d’athlètes, risque d’être bien vide. Il est probable que les sportifs seront accueillis le plus tard possible et invités à quitter le village sitôt leurs épreuves achevées, victorieusement ou pas.

Une question centrale est bien évidemment celle de la participation du public. La présence d’un public japonais trié sur le volet (tests et certificat vaccinal) semble acquise pour l’heure. En revanche, la présence d’un public international reste un sujet tabou et on ne voit pas très bien comment les autorités japonaises pourraient accepter des supporters venant du monde entier, avec tous les risques de débordements propres à une telle population enthousiaste. D’aucuns regrettent déjà que ces jeux soient organisés uniquement pour la télévision et perdent ainsi leur tradition festive.

Tokyo maudite ?

Enfin, la presse internationale s’interroge sur sa présence sur les sites. D’ores et déjà, la BBC a annoncé qu’elle n’enverrait pas d’équipe de journalistes et que les jeux seraient commentés depuis le Royaume-Uni. Du côté de la France, la rédaction de l’Équipe a récemment indiqué vouloir se rendre sur place.

Les jours à venir vont être décisifs. Une décision d’annulation serait lourde de conséquences car elle serait certainement définitive pour cette XXXIIe Olympiade. Pour une génération d’athlètes, ce serait un coup très dur, avec des années de préparation et de sacrifices réduites à néant. Pour le CIO, les fédérations sportives et l’économie organisée autour des jeux olympiques, une telle annulation aurait également des conséquences économiques dramatiques dans un contexte où le sport, professionnel comme amateur, souffre déjà beaucoup.

La dernière fois que les JO ont été annulés, c’était en 1940. Ce que peu de personnes savent, c’est que les jeux de la XIIe olympiade devaient initialement se tenir à… Tokyo. Le Japon y avait renoncé à cause du déclenchement de la guerre sino-japonaise : déjà la faute d’un virus, celui de la peste brune.


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Stéphan Décrypte – NEWS #12 La chute de la City

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La chute de la City

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir les premiers effets économiques du Brexit. C’est un secteur emblématique de l’économie britannique qui est touché en ce début d’année.
La City, première bourse européenne depuis les transformations initiées par le gouvernement de Margareth Thatcher à la fin des années soixante-dix vient en effet de subir un coup d’arrêt.

En janvier 2021, les volumes de transactions sur actions à la City ont atteint 8,6 milliards d’euros par jour, en forte régression par rapport au mois précédent où ils s’élevaient à 14,6 milliards d’euros par jour. Mais surtout, elle a perdu son leadership européen au détriment d’une autre place européenne qui a enregistré des transactions quotidiennes à hauteur de 9,2 milliards d’euros.

Pays tiers

Il faut dire que le Brexit Deal signé le 24 décembre 2020 entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne ne mentionne à aucun moment le secteur de la finance, quand bien même celui-ci pèse 7% du PIB britannique et 1,1 million d’emplois. Situation qui a fait dire à de nombreux observateurs que Boris Johnson avait lâché la City. En conséquence, le Royaume-Uni est désormais considéré par l’Union européenne comme un pays tiers en matière financière et les investisseurs européens ne peuvent plus y réaliser leurs transactions.

Logiquement, cela a entrainé une migration de près de la moitié des volumes de transaction de la City vers des places financières de l’Union (Source CBoE). Mais à la surprise générale, ce mouvement ne s’est pas limité aux seuls acteurs européens. Les clients non-européens ont suivi pour éviter la fragmentation du marché.

Ces mouvements ne sont probablement que les prémices de transformations plus profondes : l’opérateur américain ICE vient en effet d’annoncer que les transactions sur les permis d’émission de CO2, marché particulièrement porteur en raison de la prise de conscience climatique, allaient également quitter Londres pour rejoindre une capitale européenne.

Amsterdam en pole

Alors, qui de Paris ou de Francfort s’est adjugé le leadership européen ? Depuis le 23 juin 2016 et le vote déclenchant le retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne, ces deux places financières rivalisent en effet d’inventivité pour rapatrier les opérateurs financiers sur le continent européen. En dépit de leurs efforts méritoires, Londres et Paris ont été devancées par un troisième acteur.

C’est en effet Amsterdam qui est devenue la première place financière européenne en ce début d’année 2021. Elle retrouve une place qu’elle a occupé au… XVIIème siècle, lors du siècle d’or néerlandais. A l’époque, la bourse d’Amsterdam était la première à réaliser la cotation d’une multinationale, en l’occurrence la Compagnie néerlandaises des Indes occidentales.

Si Paris n’a pas atteint son objectif, Euronext Paris et l’opérateur alternatif Aquis ont toutefois bénéficié du Brexit, avec une croissance de 50% des volumes quotidiens enregistrés, à 6 milliards d’euros. Et la France est partie-prenante du succès néerlandais : la bourse d’Amsterdam est en effet l’une des composantes fondatrices d’Euronext, avec les bourses de Paris et de Bruxelles … trois des six capitales européennes à l’origine du traité de Rome. Une belle revanche des fondateurs de l’Europe sur les partisans du Brexit !


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Stéphan Décrypte – NEWS #11 Commerce extérieur : le jour de...

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Commerce extérieur : le jour de la marmotte

Le 5 février de chaque année, j’ai l’impression d’être Bill Murray dans un « Jour sans fin » et de revivre le jour de la marmotte. Sauf qu’en guise de marmotte, ce sont les mauvais chiffres du commerce extérieur qui reviennent encore et encore.

Depuis 2003, le commerce extérieur français vit une descente aux enfers qui semble sans fin. Il faut en effet remonter à 2002 pour trouver la trace d’un solde du commerce extérieur positif (+3,548 Mds €). L’année 2020 ne fait malheureusement pas exception, avec un déficit de 65,2 milliards d’euros. C’est le plus mauvais résultat depuis 2012 (et accessoirement sur le podium des plus mauvaises années pour le commerce extérieur français).

Comment expliquer ce très mauvais chiffre ? Dans pareille situation, nos hommes politiques sont prompts à ouvrir le parachute de la crise. Sauf que les crises réservent parfois des surprises. Ainsi en 2009, alors même que le monde connaissait une récession brutale du commerce mondial (passé en un an de 25,2% à 20,3% du PIB mondial), le déficit du commerce extérieur français s’était réduit de manière significative. En 2020, en revanche, la crise du Covid-19 a effectivement eu un impact négatif sur la balance commerciale de la France.

Crise sanitaire, crise économique

Tout d’abord, la crise sanitaire a eu un impact direct sur les importations : la France a en effet importé massivement des masques (126 702 tonnes de masques importés !) et des réactifs pour les tests, essentiellement depuis la Chine (à 84%). La facture est lourde puisqu’elle s’établit à 10,3 milliards d’euros contre seulement 3,1 milliards d’euros en temps normal. Ce chiffre peut suffire à lui seul à expliquer la dégradation des comptes en 2020.

Ensuite, la crise économique engendrée par la crise sanitaire a eu un impact significatif sur les comptes du commerce extérieur français. Les exportations françaises ont plongé de 15,9% et les secteurs industriels ont beaucoup souffert. L’aéronautique, secteur traditionnellement fortement excédentaire, a été marqué par un effondrement des livraisons (-45,5%). De même, les exportations automobiles ont chuté de 18,7% en dépit d’une reprise forte au second semestre. Le secteur des services a également été impacté : ainsi les exportations de services touristiques ont logiquement connu un effondrement, avec une baisse de 49,8%.

A la lecture de ces chiffres, il apparaît donc que le déficit du commerce extérieur français aurait certainement battu un nouveau record si les ventes de produits pharmaceutiques n’avaient pas enregistré une progression (+4,7%) et surtout si les importations de produits pétroliers n’avaient pas connu un recul (-39,8%), allégeant considérablement la facture énergétique, passée de 44,8 milliards d’euros en 2019 à 25,7 milliards en 2020.

La crise sanitaire ne fait qu’accélérer le déclin inéluctable de secteurs exportateurs traditionnels de l’industrie française tels l’automobile ou l’agroalimentaire (tout juste excédentaire en 2020). Ce mauvais résultat traduit une fois encore la perte de compétitivité de l’économie française et tout laisse penser qu’on se retrouvera en 2022 pour un 19ème jour de la marmotte.

Un jour sans fin, je vous dis !


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Stéphan Décrypte – NEWS #10 Le tourisme mondial en berne

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Le tourisme mondial en berne

On s’en doutait, on en a désormais la confirmation : l’année 2020 restera dans l’histoire comme la pire année pour le tourisme mondial. L’Organisation Mondiale du Tourisme vient en effet d’annoncer que la pandémie s’était traduite par 1 milliard d’arrivées internationales en moins. L’impact financier est considérable et ce chiffre par une perte de recettes de l’ordre de 1300 milliards de dollars, soit 11 fois la perte enregistrée en 2009, année de référence jusqu’alors, dont l’activité avait été plombée par la crise économique mondiale. L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale confirme cette tendance en annonçant que le nombre de passagers pour les vols internationaux a chuté de 60% [1] au cours de l’année écoulée.

Toutes les régions du monde ont été fortement impactées. Avec une chute de 84%, la région Asie-Pacifique a été la plus durement touchée par la pandémie et les restrictions de voyages.
Les régions d’Afrique et du Moyen-Orient ont toutes les deux enregistré une baisse de 75%.
En comparaison, l’Europe (-70%) et les Amériques (-69%) ont un peu moins souffert grâce à la légère embellie de l’été. Même si, en chiffres absolus, l’Europe est la région du monde qui a perdu le plus grand nombre de visiteurs avec de l’ordre de 500 millions de touristes internationaux en moins.

2021 peu encourageante…

La situation est d’autant plus problématique que la pandémie se poursuit et que les pays durcissent actuellement les restrictions sur les voyages, à commencer par la France. Le Premier Ministre Jean Castex a en effet annoncé le vendredi 29 janvier que « toute entrée en France et toute sortie du territoire à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union Européenne sera interdite, sauf motif impérieux »… ce dont le tourisme est évidemment exclu.

Pour la France, l’année 2021 commence donc malheureusement sous les mêmes auspices que l’année 2020. Si le bilan de l’année n’est pas encore connu, on sait d’ores et déjà que le tourisme français a plongé de manière catastrophique. Tous les secteurs ont été fortement touchés, qu’il s’agisse de l’hôtellerie-restauration, des arts et de la culture, des transports, des centres de congrès ou encore des espaces de loisirs. Même les stations de montagne, qui avaient bénéficié de l’accalmie estivale associée à la dynamique du marché domestique, ont été fortement pénalisées en fin d’année par l’interdiction d’ouverture prononcée pour la période des fêtes.

Dans sa note de conjoncture de novembre dernier, Atout France tablait sur une baisse de plus de 61 milliards d’euros (-30%) de la consommation touristique en France. La perte de recettes était alors envisagée à parts égales entre le tourisme domestique et le tourisme international.
Mais ça c’était avant… à une époque où l’impact des variants du virus était encore marginal.
Cette note de conjoncture faisait en effet preuve d’un optimisme qui n’a plus court aujourd’hui. Elle mentionnait notamment les fortes velléités des voyageurs chinois à revenir en France et tablait sur les intentions de départ des touristes français et européens sur les marchés domestiques. Le deuxième confinement en Europe est depuis passé par là et les chiffres vont sans doute devoir être largement revus à la baisse !

Pilier de l’économie française

Cette situation est d’autant plus inquiétante que le tourisme est un secteur essentiel à l’économie française. En temps normal, ce secteur pèse en effet plus de 7,4% du PIB français (chiffres 2018) et atteint le troisième rang mondial en termes de recettes (55,5 milliards d’euros en 2018) derrière l’Espagne et les États-Unis. Même si sa situation géographique au carrefour de l’Europe et le système de comptage favorisent la France par rapport à d’autres nations, l’Hexagone était avant la crise le pays le plus visité au monde, avec plus de 89 millions de touristes internationaux en 2018, soit 6,6% du total mondial.

Autre inquiétude, celle de l’emploi. Le tourisme est en effet un secteur fortement consommateur d’emplois qualifiés mais aussi d’emplois peu ou pas qualifiés. En 2017, les effectifs salariés dans les secteurs d’activité caractéristiques du tourisme dépassaient 1,3 million de personnes. On peut malheureusement craindre que la situation actuelle ne se traduise par des suppressions massives d’emplois.

Comment le secteur du tourisme sortira-t-il de la pandémie ? A court terme, si les vaccins sont efficaces, on peut penser que ce secteur bénéficiera probablement d’un effet rebond important, lié au taux d’épargne des consommateurs et à la volonté de renouer avec les plaisirs de la vie. A plus long terme se posera la question de la refondation de ce secteur avec le risque de nouvelles pandémies ou encore les nécessaires transformations liées au réchauffement climatique.

[1] On compte seulement 1,8 milliard de voyageurs aériens en 2020, à comparer aux 4,5 milliards de voyageurs enregistrés en 2019.


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Stéphan Décrypte – NEWS #9 L’État français bloqué au Carrefour

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L’État français bloqué au Carrefour

« Je me réjouis de cette nouvelle. Tout ce qui consolide Airbus, tout ce qui consolide la filière aéronautique européenne va dans la bonne direction. (…) Pour la défense de nos intérêts, si nous ne voulons pas être dévorés tout cru, il est essentiel que nos entreprises européennes et françaises puissent se consolider. De ce point de vue, l’accord entre Airbus et Bombardier est une bonne nouvelle« , déclarait Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, le 17 octobre 2017.

Pourquoi reprendre une citation vieille de plus de trois ans pour ouvrir ma chronique de la semaine ? Parce que cette semaine, ce n’est pas un décryptage que je vous propose, mais un coup de gueule libéral. Que voulez-vous, on ne se refait pas et j’ai au moins le mérite de la cohérence. Je voudrais vous parler du rapprochement avorté entre Carrefour et Couche Tard, son homologue canadien. Certains ne manqueront pas de noter que je parle d’ »homologue » et non pas de « concurrent », car ces deux distributeurs ne sont absolument pas en concurrence sur leurs marchés respectifs.

Rappelons brièvement les faits.

Le 13 janvier, Carrefour, n°3 mondial de la grande distribution en 2019 (derrière Walmart et Kroger) annonce son possible rachat par son homologue canadien Couche Tard. Il s’agit d’une offre dite « amicale » entre deux acteurs de la distribution qui n’ont quasiment aucun point de recouvrement.

Le même jour, dans l’émission C à vous, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, indique que « ce qui est en jeu, c’est la souveraineté alimentaire des Français, donc, de ce point de vue-là, a priori, je n’y suis pas favorable (…) Carrefour est le premier employeur privé de France. (…) C’est un chaînon essentiel dans la sécurité alimentaire des Français, dans la souveraineté alimentaire des Français« . Et de rappeler qu’il peut s’opposer à cette transaction à l’appui d’un décret relatif au contrôle des investissements étrangers en France ; décret complété par la loi PACTE du 22 mai 2019 qui intègre la distribution alimentaire dans les secteurs soumis à autorisation de l’État au nom de la souveraineté alimentaire française.

Le 15 janvier, en cohérence avec les propos de Bruno Le Maire, le gouvernement annonce apposer un veto formel au rachat de Carrefour par Couche Tard.

Le 16 janvier, Carrefour et Couche Tard renoncent à leur rapprochement capitalistique et indiquent travailler à la constitution de partenariats opérationnels.

De quelle souveraineté alimentaire parle-t-on ?

Dans le contexte de la crise sanitaire de 2020, on peut comprendre l’attention portée par le ministre de l’Economie et des Finances à la souveraineté alimentaire du pays. Toutefois, cet intérêt appelle deux commentaires :

D’une part, pourquoi Bruno Le Maire s’intéresse-t-il soudainement à la souveraineté alimentaire à propos de Carrefour alors que depuis des années le solde des échanges agricoles et agroalimentaires (toujours excédentaire depuis 1976) ne cesse de se dégrader ? Cela au risque de faire perdre à la France son indépendance alimentaire dans la plus totale indifférence des autorités, à commencer par celle du ministre de l’Economie et des Finances… et ancien ministre de l’Agriculture ! C’est pourtant dans ces activités de production agricole et de transformation agroalimentaire, bien plus que dans la distribution, que se joue la souveraineté alimentaire française.

D’autre part, en quoi le passage de Carrefour sous pavillon canadien porterait-il atteinte à la souveraineté alimentaire française ? Carrefour est un employeur privé incontournable en France avec 105 000 salariés, mais on est loin des 321 000 salariés mentionnés par Bruno Le Maire qui totalise les effectifs… mondiaux. Et surtout il n’y a pas de monopole sur la grande distribution au plan national : avec un peu moins de 20% du marché français, Carrefour (toutes marques confondues), longtemps leader, est désormais devancé par E. Leclerc. Avec d’autres poids lourds comme Intermarché, Système U ou Auchan, la souveraineté alimentaire française serait loin d’être atteinte en cas de passage de Carrefour sous pavillon étranger… si tant est que Couche Tard ait la moindre velléité en la matière, ce qui serait aberrant : quel serait en effet l’intérêt du canadien de se priver d’un de ses marchés les plus importants ?

La mondialisation… quand je veux

On peut également s’interroger sur le double discours du ministre de l’Economie et des Finances. D’un côté, il refuse l’idée d’une prise de contrôle par une entreprise privée canadienne d’une entreprise privée française au nom de la souveraineté économique. De l’autre, il se félicite de l’acquisition du canadien Bombardier par Airbus, au nom de la consolidation de la filière. Dans ce cas précis, peu lui importe que l’industrie aéronautique canadienne, secteur stratégique s’il en est, perde son indépendance et passe sous pavillon européen.

Il semble oublier qu’une économie ouverte ne peut être à sens unique et que Carrefour, le champion français qu’il défend, a aussi beaucoup utilisé l’acquisition de marques pour assurer son développement à l’international. En 2020, Carrefour a fait l’acquisition de 224 magasins de proximité Wellcome à Dairy Farm, devenant ainsi le numéro deux taïwanais sur ce format. De même, le distributeur français a consolidé en juin la position de son enseigne Atacadão au Brésil avec l’acquisition de 30 magasins Cash & Carry.

Cette réaction du ministre de l’Economie et des Finances français met en lumière le malaise de nos gouvernants vis-à-vis de l’économie de marché et la mondialisation.

Injonction paradoxale

En effet, le développement économique de la France a besoin des investissements directs internationaux. Le Président de la République n’a d’ailleurs pas ménagé ses efforts pour convaincre les investisseurs étrangers de s’engager en France. En 2018, 2019 et 2020, l’événement « Choose France » a permis de réunir des centaines de patrons français et étrangers sous les dorures du château de Versailles pour les convaincre de l’attractivité de notre pays ; attractivité mise à mal par l’épisode des « gilets jaunes » et les grèves dans les transports en commun contre la réforme des retraites. La France a ainsi fait beaucoup sous la présidence Macron pour se présenter comme libérale et « Business friendly« . Mais force est de constater que toutes les justifications sont bonnes pour dissuader les investisseurs étrangers dès lors qu’ils s’intéressent d’un peu trop près à un « champion » français en bonne santé. L’État français s’illusionne s’il pense que les investisseurs étrangers ne viendront que pour soutenir les entreprises françaises en difficulté.

Et Carrefour dans tout ça ?

En refusant un rachat amical, l’État français met le distributeur en situation difficile. La crise du COVID et les confinements qu’elle a engendrés ont en effet fragilisé un modèle de la grande distribution traditionnelle, déjà largement malmené par la montée en puissance des distributeurs en ligne. Depuis l’arrivée comme PDG d’Alexandre Bompard en 2017, Carrefour a investi massivement dans le digital et le drive, mais beaucoup reste encore à accomplir pour faire face aux géants de l’internet et répondre à la mutation des usages des consommateurs. Tout cela nécessite des investissements conséquents que les propriétaires actuels de Carrefour ne semblent manifestement pas disposés à engager. L’entrée au capital de Carrefour de nouveaux investisseurs est donc une nécessité, et aucun acteur français ne semble prêt à se positionner. En prenant le risque de décourager les investisseurs étrangers, l’État français pourrait priver Carrefour des ressources financières indispensables à son développement et à terme à sa pérennité.

Mais au moment où cela surviendra, Bruno Le Maire ne sera probablement plus à Bercy depuis longtemps.


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